Le street-art, un mouvement New Yorkais qui s’étend à l’Europe…

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De l’Académie Royale crée en 1648 aux Salons qui se développent durant le XIXème, se faire une place en tant qu’artiste n’a pas toujours été chose facile. Détrompez-vous, le XXIème siècle est celui ou explose une nouvelle tendance née dans les années 60 à New York : le street-art !  

Vous avez dit « street-art » ? 🎨

On doit son nom anglais à ses origines. Né dans les années 60-70 au cœur de New York, le street-art ou « art urbain » est un phénomène tout aussi important que l’apparition de la photographie au XIXème. C’est le mouvement artistique du XXIème siècle. ! Il consiste à sortir de la sphère privée, fuir les musées pour investir l’espace urbain, les murs, les rues, les bancs…

La rue, nouveau « salon des refusés » ? 🖼

Non, street-art ne rime pas avec bazar. C’est une discipline qui demande une grande dextérité, une maîtrise de l’espace sur laquelle travaille le street-artiste. S’illustrant dans l’espace urbain, il peut prendre toute sorte de forme : le tagg, œuvre figurative, abstraite, conceptuelle… Illégal par nature, le street-artiste doit faire preuve de rapidité, inventivité et dextérité. Dans son processus créatif, celui-ci peut s’aider de pochoirs, d’affiches et toute autre sorte de médium.

Focus sur JR et Banksy, deux titans engagés du street art 🏆

Bien éloigné des institutions muséales, œuvrer en extérieur permet de viser un public précis et assure une interaction et un dialogue direct avec le public concerné par l’œuvre d’art. S’engager dans leurs travaux et faire passer des messages : c’est le choix de JR et Banksy, deux incontournables figures du mouvement.

  • Banksy : un inconnu mondialement connu

Outil majeur de cet artiste, c’est grâce au pochoir que Banksy exécute ses œuvres. Installé à Londres, cet artiste anonyme donne de la vigueur au mouvement pochoiriste. Ses œuvres sont caractérisées par un humour noir, satirique, et contiennent une dimension politique comme soicio-critique.

Son engagement se traduit dans de nombreuses œuvres et notamment dans un projet réalisé sur la frontière israélo-palestinienne où l’artiste s’est rendu. Sa démarche pacifiste se traduit dans Girl frisking soldier (2007) et Rage. Flower thrower (2003).

Girl Frisking Soldier, 2007

Rage. Flower thrower, 2003

Autre idée particulière de l’artiste, représenter un homme nu s’échappant d’une fenêtre sur les murs d’une clinique sexuelle. Génie ou folie ? A  vous de voir !

  • JR, photographe  plasticien

Alors qu’il utilise la photographie comme médium de prédilection, ce français de 36 ans s’adresse à un public ciblé et son travail en extérieur lui assure un dialogue direct avec ce dernier. Les thématiques centrales de ses œuvres sont les limites humaines, l’identité, l’engagement, et la liberté.

Engagé dans le conflit israélo-palestinien, Face to Face a conduit JR à réfléchir sur l’identité des habitants des deux camps en guerre. Il a confronté des figures par deux, en photographiant des personnes aux mêmes professions. Difficile de savoir qui est le coiffeur palestinien et qui est le coiffeur israélien ! A croire que des deux côtés, il ne s’agit que d’êtres humains.  

Les spectateurs passifs ? Détrompez-vous, à vous de jouer !

Le mur n’est pas l’exclusivité de l’artiste ! Le mur nous appartient tout autant et rien ne nous empêche (sauf la loi !) d’ajouter un élément, de modifier, de détériorer l’œuvre de l’artiste. Après tout c’est une forme de participer au processus créatif !

C’est dans l’optique de mieux connaître les artistes de notre ville que TALIVERA vous emmène découvrir un lieu où la créativité anime les murs du quartier de la Butte aux cailles.

Cliquer ici pour découvrir l’origine du street-art à la Butte aux Cailles. Prochaine sortie le 17 juin.

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