Le Bruit des arbres qui tombent : quand « Théâtre » rime avec « Performance »

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Représentée au Théâtre de la Bastille, Le Bruit des arbres qui tombent, est bien plus qu’une pièce de théâtre. C’est une performance artistique à travers laquelle le spectateur voyage, en immersion dans un univers poétique. S’inscrivant dans la lignée dans Happy Child, entre théâtre, danse et arts plastiques. Elle y insiste sur la vulnérabilité de l’Homme sur terre dans des représentations poétiques.

Le langage du corps se substitue au langage de la parole 🤐

Dans Le Bruit des arbres qui tombent, la parole est utilisée avec mesure. C’est d’ailleurs l’usage du corps qui prime sur celui de la parole. Comme s’il était tout aussi chargé de sens. Tout est calculé, maîtrisé. 🌲🌳

Mais la pièce n’est pas muette pour autant. Un prologue de 15 minutes l’ouvre. Quatre personnages bercés par une musique agitent une immense bâche. Puis, les mots résonnent comme un gong.

Un travail scénographique important

L’espace scénique est occupé avec brio dans cette pièce. Rien n’est laissé au hasard ! Tout est calculé. Les personnages commencent par habiter la scène vide puis peu à peu, les objets, matériaux et autres éléments nécessaires au bon développement de la pièce viennent s’y ajouter.

©Jérôme Blin

D’ailleurs, les artistes ne sont pas que des acteurs. Ils sont aussi spectateurs les uns des autres. Quand l’un d’entre eux est en action, les autres lui font place, lui offrent l’espace scénique, au point de nous rejoindre dans les gradins pour laisser place à leur confrère.

Des artistes polyvalents et complets !

Le langage du corps étant au centre de la pièce, la parole est cependant utilisé. Le français, l’arabe, le néerlandais, l’anglais sont aussi des moyens de communication par lesquels les artistes s’adressent à nous. C’est justement par ce langage si particulier et fort qu’ils nous parlent, nous émeuvent, interrogent, font rire…

©Jérôme Blin

Quatre acteurs sur scène. Entre les rires, 🤣les pleurs,😥 les disputes 😤et les moments de solitude face auxquels ils sont confrontés, ces derniers semblent vouloir nous transmettre un message…

D’ailleurs, les performances artistiques dont font part les artistes ont une dimension athlétique.🏋️‍♀️ Effectivement, à la fin de la représentation, les corps sont fatigués, à bout de souffle, exténués par l’effort. Vulnérables.

Une intrigue (?) décousue

Nathalie BEASSE nous emmène dans un univers particulièrement poétique. La pièce se compose de divers tableaux vivants, 🖼. La signature de chacun de ses tableaux est l’usage de matériaux. Le sable, la boue, l’eau, le bois, les roches rattachent les scènes les unes aux autres.

Ce lundi 3 juin, le jeune public du Théâtre de la Bastille est venu nombreux applaudir Le Bruit des arbres qui tombent. Dans une salle à taille humaine, on s’installe confortablement dans nos fauteuils rouges éclairés par 6 néons blancs avant de découvrir cette pièce qui rompt avec le théâtre classique.

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