Elliott Erwitt fait partie des photographes les plus célèbres du monde. Ses oeuvres sont véritablement éclectiques. Que les moments capturés soient intimes, politiques, cocasses ou quelconques, Erwitt les immortalise tous à merveille tout en réussissant à nous transmettre les émotions présentes lors de la scène. Dans le cadre de l’exposition se tenant actuellement au Musée Maillol qui retrace la carrière du photographe, redécouvrez avec Talivera cet artiste incontournable du XX et XXIème siècles.
La mission d’Elliott Erwitt : immortaliser l’humanité
Elio Romano Erwitz naît en 1928 à Paris. Après avoir passé les dix premières années de sa vie en Italie, le fils d’immigrés russes rejoint les États-Unis et devient alors Eliott Erwitt. Dès son arrivée de l’autre côté de l’Atlantique, il commence à étudier la photographie et le cinéma au Los Angeles City College ainsi qu’à la New School for Social Research. Le photographe et futur réalisateur devient très rapidement passionné par le fait de montrer ce qu’il voit. Il rejoint en 1964 la célèbre agence de photographie Magnum Photos, au côté d’Edward Steichen, Roy Stryker et Robert Capa. Bien que fortement impliqué dans la photographie de presse et publicitaire, Erwitt souhaite avant tout transmettre les émotions de moment simples, authentiques et humains. Les plages, les enfants et les villes font partie de ses sujets de prédilection. Il sait parfaitement s’effacer et s’adapter à chaque scène qu’il capture.
Le noir et blanc, vecteur d’émotions
Même si Eliott Erwitt est plus souvent associé à des clichés noirs et blancs que couleurs, il maîtrise les deux techniques. Il choisit une technique plutôt que l’autre selon ce dont il est chargé ou non d’immortaliser. Son travail personnel est capturé en noir et blanc tandis que ses clichés professionnels le sont en couleur. L’artiste est bien clair quant à la distinction qu’il fait entre ces deux styles de photographies. Pour Erwitt, un cliché en noir et blanc laisse libre cours aux interprétations de chacun : c’est ce qu’il recherche dans son travail personnel. À l’inverse, les couleurs décrivent la scène photographiée ce qui correspond aux attentes de ses clients : publicités, reportages, mode… Cette distinction lui permet également un épanouissement : d’un côté l’artiste passionné à la quête de la transmission d’émotions, de l’autre le photographe professionnel de talent.
Un photographe qui a du chien
Eliott Erwitt est LE portraitiste de chiens par excellence. D’abord immortalisés par hasard lors de scènes quelconques, les chiens deviennent rapidement l’un des sujets favoris du photographe. Moins exigeants que les humains, les chiens sont pour lui « les personnes les plus intéressantes qui soient », ils indiquent à Erwitt si une situation vaut un cliché. Ces clichés canins montrent également à quel point le photographe fait preuve d’humour lors de son travail personnel. Beaucoup des photographies de l’artiste relatent des scènes cocasses et montrent son regard décalé sur le monde.
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