La collection Bührle victime d’artnapping, retour sur l’affaire de 2008 !

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Si le musée Maillol propose en ce moment une exposition reprenant certains chefs d’œuvres de la grande collection Bührle, les œuvres ne sont pas arrivées au musée telles qu’elles ! Elles ont un passé chargé d’histoire et de rebondissements ! C’est sur l’histoire de quatre œuvres de la collection que nous nous penchons.

Le plus important vol d’œuvres d’art jamais commis en Europe 😲

Le 18 février 2018, quatre œuvres d’artistes majeurs à la transition entre le XIXème et le XXème sont volées.

Les œuvres dérobées ne sont autre que Le Champ de coquelicots près de Vétheuil, (1880) par Claude Monet, Branches de marronnier en fleur (1890) de Vincent Van Gogh, Ludovic Lepic et ses filles (1871) d’Edgar Degas et Le Garçon au gilet rouge, (1888) de Paul Cézanne. 🎨 👨‍

Le Garçon au gilet rouge, (1888) de Paul Cézanne
Branches de marronnier en fleur (1890) de Vincent Van Gogh

3 minutes pour dérober 115 millions de francs suisses ! 🕣💸

3 minutes ! C’est le temps qu’on pris les 3 hommes vêtus de noir, cagoulés et armés pour dérober les œuvres. Aucune victime à déplorer. Pendant que deux des trois larrons décrochaient les œuvres, le troisième tenait les visiteurs de la grande maison patricienne en respect.

Après estimations, Lukas Gloor, directeur de la collection Bührle a annoncé que la valeur des œuvres volées s’élevait à 180 millions de francs suisses !

Victimes ou victorieuses de leur succès ? 😳

Les œuvres ont été considérées comme trop connues pour être vendues ! Dans ce cas pourquoi voler une œuvre ? Probablement pour demander une rançon en échange !

De plus, les voleurs auraient pu voler d’autres œuvres plus connues, mais il semble que l’argument principal n’était pas celui de la valeur des œuvres mais bien des questions pratiques.

« Des œuvres encore plus chères se trouvaient dans cette pièce, mais les voleurs ne les ont pas prises parce qu’ils ne pouvaient tout simplement pas en porter plus. » Lukas Gloor, directeur de la collection Bührle

Selon Thomas Seydoux, spécialiste de Christie’s, le choix des tableaux volés est assez aléatoire. Les voleurs se sont emparé de ces trois tableaux parce qu’ils se trouvaient sur deux murs voisins.

De la Suisse au Musée Maillol en passant par la Serbie ! 🗺

Deux semaines, c’est le temps qu’il a fallu aux autorités pour retrouver le Van Gogh et le Monet ! Ils se trouvaient dans une voiture (pas fermée à clé) et située à 500 mètres du Musée Bührle !

En 2012, les deux autres tableaux refont surface ! Celui de Cézanne dont la valeur avoisine 80 millions d’euros, a été retrouvé caché derrière la tapisserie du toit d’une voiture à Belgrade. Enfin, le dernier tableau de Degas est retrouvé, en Serbie aussi. Son prix était alors estimé à 10 millions d’euros ! De quoi compléter la collection !

Vers de nouvelles formes de kidnappage, L’artnapping 🧐

Interpol (l’Organisation internationale de police criminelle) recense 30 000 vols d’œuvres d’art dans ses bases de données. Le FBI estime ce à 4,1 milliards d’euros… Mais pourquoi voler des œuvres invendables ?

Yves Ficher, de l’Office fédéral de la culture, a déclaré à la Radio suisse romande : « C’est une forme de chantage, […] il n’est pas exclu qu’une demande de rançon soit faite. On connaît aussi le système d’échange contre d’autres biens en provenance d’activités criminelles, comme de la drogue ou des armes. De tels cas ont été signalés en Amérique latine et en Floride. »

L’artnapping représenterait environ 60 à 70% des vols !

D’autre part, voler de telles œuvres d’art pourrait permettre de réduire les peines de prisons pour des personnes interpellées pour d’autres affaires… Un vrai marché !

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