La collection BÜHRLE au musée Maillol : focus sur quatre courants incontournables !

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Le musée Maillol offre du 20 mars au 21 juillet 2019 la possibilité de découvrir la collection du suisse Emil BÜHRLE. Penchons nous sur quatre mouvements emblématiques de cette collection !

🎨🖌L’incontournable impressionnisme🎨🖌

Il s’inscrit entre 1874 et 1886, c’est LE mouvement pour lequel tous les touristes affluent au Musée d’Orsay… Voici l’impressionnisme !

« Que représente cette toile ? Impression ! Impression, j’en étais sûr. Je me disais aussi puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l’impression là-dedans » écrit Louis LEROY en 1874 face à la toile Impressions soleil levant de MONET. 🌝

Si c’est à Louis LEROY qu’on doit l’appellation du mouvement, il s’illustre par une approche inédite de la couleur, du mouvement et résulte d’impressions qu’ont eues les peintres en peignant leurs œuvres in situ, d’où une forme de spontanéité importante. 🎨Trois préoccupations importantes chez les impressionnistes : la transcription des effets du climat, la représentation de scènes quotidiennes intimistes et enfin, le paysage urbain. 🌜🌈☔ BOUDIN, MANET et RENOIR constituent les précurseurs majeurs de ce courant qui s’illustre dans l’œuvre de grands peintres comme MONET, PISSARO, MORISOT…

Champ de coquelicots près de Vétheuil, Claude MONET – vers 1879 – Collection Emil Bührle, Zurich
Un Coin du jardin de Bellevue, Edouard MANET- 1880 – Collection Emil Bührle, Zurich

🎨🖌Le spirituel nabisme 🎨🖌

« Prophètes », c’est la traduction de « nabi ». Rien que ça !

Issus majoritairement de la pas très académique Académie Julian, les nabis fédèrent autour de préoccupations artistiques et plastiques de 1888 à l’année 1903 où le groupe se disperse. Figure emblématique du groupe, Paul SERUSIER en est le pionnier ! 💪

Le Talisman, Paul SERUSIER -1888, Musée d’Orsay, Paris

L’approche spirituelle de la peinture conduit les nabis à traiter des sujets témoignant tantôt d’une tendance mystique comme on le voit dans les œuvres de DENIS ou RANSON, tantôt d’une tendance profane, prônée par DEGAS et qu’on retrouve chez BONNARD ou encore VUILLARD dans leurs sujets issus de la vie moderne.

Mais comment reconnaître leurs toiles ? A la volonté de représenter le réel tel qu’ils le ressentent, à la planéité de la surface et l’intensité des couleurs utilisées, au synthétisme qui les pousse à restituer seulement ce que la mémoire leur fournit, quitte à ce que ce soit faux. 🖼

Pour toujours plus de singularité, ces artistes se donnaient des surnoms particuliers : « le bon nabi », « le nabi très japonard », « le nabi plus japonard que la nabi très japonard », « le nabi aux belles icônes », « le nabi zouave »… à vous de savoir à qui correspond chaque surnom ! 🔍🔎

🎨🖌Les innovants fauvisme cubisme, deux mouvements déstructurant la peinture académique 🎨🖌

Alors que le fauvisme (1905-1907 ) s’attaque à la couleur, le cubisme s’attaque à déstructurer les formes telles qu’on les voit dans la nature. Effectivement ils abordent deux tenants majeurs de la représentation : l’un s’empare de la couleur et l’autre de la forme.

Pour le fauvisme, on retient en général La Femme au chapeau, de MATISSE, exposée au Salon d’Automne de 1905 et avec laquelle l’artiste affirme une rupture consommée par rapport aux modes de représentation traditionnelle.

Le terme « fauves » vient de ce Salon. Effectivement, Louis VAUXCELLES en découvrant une salle dans laquelle se trouvait un buste sculpté, s’écria « c’est DONATELLO chez les fauves »… il faut dire que les couleurs des toiles exposées dans la même salle étaient assez vives ! 🐅🐆

Pour les cubistes, on a tendance à retenir BRAQUE et PICASSO mais le précurseur de ce courant n’est autre que CEZANNE. Ce courant opte sur un éclatement des volumes, et propose une simultanéité des points de vue. Il s’illustre de 1907-1914 et supplante le fauvisme. Dans une lettre au peintre BERNARD, CEZANNE l’invite à « traiter la nature par des formes géométriques simples ».

Le Garçon au gilet rouge, Paul CEZANNE – 1888-1890 – Collection Emil Bührle, Zurich.

Le terme « cubiste » vient de Louis VAUXCELLES qui face à une toile de BRAQUE remarqua la ressemblance des maisons avec des petits « cubes ».

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