Exposition Bacon en toutes lettres Paris

Bacon en profondeur

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Si son nom vous est familier, c’est parce que vous avez peut-être déjà entendu parler du philosophe anglais des XVI-XVIIe siècles… ou bien c’est que vous êtes amateur d’art !

🖼 L’exposition  » Bacon en toutes lettres  » au Centre Pompidou 🖼

« Francis Bacon », c’est l’homonyme de deux grandes figures… mais si ici on évoque le Centre Pompidou, c’est qu’il s’agira de l’artiste peintre Francis Bacon (1909–1992).

De septembre 2019 à janvier 2020, une exposition lui est consacrée au Centre Pompidou : « Bacon en toutes lettres ». Une rétrospective qui se concentre tout particulièrement sur le rapport entre ses œuvres et ses intérêts littéraires, puisque l’artiste affirmait haut et fort que « la littérature constituait un stimulus puissant de son imaginaire ».  Quand la littérature inspire la peinture ! 📖

Le Centre propose de (re)découvrir le peintre après diverses monographies dédiées à l’œuvre d’artistes comme Marcel Duchamp, René Magritte, André Derain ou encore Henri Matisse. Cette logique de « relecture des œuvres majeurs du 20e siècle » prend d’autant plus de sens que la dernière exposition consacrée au peintre remonte à 1996.

Etudes pour un autoportrait, Francis Bacon, 1967

Réunissant des peintures de 1971 à 1992, l’exposition dont le commissariat est assuré par Didier Ottinger va explorer l’influence de la littérature sur la peinture de l’artiste. ✒🖌

Une enfance exilée 🇬🇧

Né à Dublin de parents anglais, Bacon vit entre Londres et Dublin puisque son père est affecté au ministère de la guerre dès 1914.

A 16 ans, c’est le drame : il est surpris par son père en train de fouiller dans les sous-vêtements de sa mère. C’est ainsi que son père découvre l’homosexualité de son fils … et il décide de le chasser du domicile parental. 👙

Exilé à Londres, le jeune artiste vit grâce à la pension régulière que lui verse sa mère.  

🕰 Un moderne qui puise chez les classiques 🕰

Autodidacte, le peintre s’inspire de la tradition classique dans son œuvre. Son absence de formation le pousse à se renseigner d’autant plus sur les maîtres de la peinture. De ce travail découlent des œuvres dans lesquelles Bacon cite des grands noms parmi lesquels on reconnaît notamment Picasso, Diego Vélasquez, Nicolas Poussin ou encore Rembrandt.

Etude d’après le portrait du pape Innocent X par Velázquez, Francis Bacon, 1953, Des Moines, De Moines Art Center — Portrait d’Innocent X, Velázquez, 1650, Rome, Galerie Doria-Pamphilj

💰😲 Scandale de son vivant, record post mortem 💰😲

Si de son vivant le peintre fait fureur et provoque le scandale, il a tenu en 2013 – et pendant un an et demi – le record du tableau le plus cher au monde.

Le triptyque « Trois études de Lucian Freud » a effectivement été adjugé 142,4 millions de dollars. Jamais une vente aux enchères n’avait atteint un tel prix.

Cependant il a été détrôné par une peinture de Picasso « Les femmes d’Alger », vendue à 178,36 millions de dollars. Gloups. 💰

« Trois études de Lucian Freud » : un triptyque de Francis Bacon s’envole à 142,4 millions de dollars (AP/SIPA)

La violence en peinture

En tant que « démon divin de l’art britannique, démon d’extase noire »… Bacon prônait l’idée que la violence se trouve au sein même de la peinture. Il défendait l’idée qu’il faut « peindre le cri plutôt que l’horreur ». 💬

Fidèle à cette idée, le peintre choque avec les images qu’il propose au lendemain de la guerre, alors qu’on préfère oublier les atrocités vécues durant cette période.
L’artiste expose « Trois études de figures au pied d’une crucifixion », et provoque le scandale avec ses corps ramassés à l’extrême, tordus, écrabouillés, musculeux, disloqués, ravagés…

Trois études de figures au pied d’une crucifixion, 1944 © Tate Londres 2014

Espace de création !

🔸 Un désordre organisé ! L’artiste installe son atelier à Londres en 1961, dans une petite pièce qu’il ne nettoie jamais. Le lieu s’encombre de tubes de peintures vides, de livres, de revues, de journaux, et de photographies usagées et tachées qui constituent ses sources d’inspiration. Apparemment il ne rangeait jamais son atelier… à croire que le désordre devait inspirer l’artiste. 📸

L’Atelier du peintre à Londres

Mais encore…

🔸 En 1998 le film Love is the Devil : Study for a Portrait of Francis Bacon retrace la vie du peintre. En 1972, alors que l’artiste est encore bel et bien vivant, son amant George Dyer, se suicide. Daniel Craig, (oui oui James Bond !) y incarne George Dyer.🏳‍🌈

🔸 Connu pour fréquenter le pub londonien The French House, Bacon y a rencontré en 1963 Johnny Hallyday… L’artiste lui a offert une toile, qui, selon les dires aurait été perdue par le chanteur… s’il avait su que Bacon battrait les records des ventes aux enchères

Découvrir l’exposition

Bacon en toutes lettres #ExpositionParisienne jusque janvier 2020 au Centre Pompidou à Paris. Talivera vous propose une visite interactive exclusive et un café-partage insolite pour cette exposition qui donne à partager. réservation sur le site : Talivera.fr/exposition/francis-bacon-le-peintre

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