En cette pĂ©riode de rentrĂ©e, la nouvelle saison des expositions a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e. Nous sommes certains que vous avez hĂąte dâarpenter les allĂ©es des musĂ©es, mais pour mieux lâapprĂ©cier, autant ĂȘtre prĂ©parĂ© ! đđ Câest pourquoi nous avons dĂ©cidĂ© de vous parler aujourdâhui des estampes japonaises. Si elles font partie dâune culture bien lointaine, elles ont pourtant Ă©tĂ© lâinspiration de bon nombre dâartistes occidentaux.
« Jâenvie aux japonais lâextrĂȘme nettetĂ© quâont toutes choses chez eux ⊠ils font une figure en quelques traits sĂ»rs avec la mĂȘme aisance comme si câĂ©tait aussi simple que de boutonner son gilet » Van Gogh 1888
Entre deux mondes đ
Les estampes japonaises ayant inspirĂ©es nos peintres comme Van Gogh sont celles de la dynastie Edo, lorsque Kyoto Ă©tait encore la capitale du pays du soleil levant. Peintes de façon verticale Ă lâaide dâencre sur du papier de soie puis transformĂ©es en gravure sur bois, elles reprĂ©sentent des scĂšnes de la vie quotidienne.

On les nomme Ukiyo-e ce qui veut littéralement dire « images du monde flottant ». De ce formidable univers, des peintres comme Hokusai, SantÎ KyÎden et Utamaro en sont les grands noms.
Vous avez dit Kabuki ? đ
Un thĂšme souvent abordĂ© dans les estampes est celui du Kabuki, un genre théùtral nait en 1603 encore populaire aujourdâhui. Un savant mĂ©lange entre chant, danse et prouesse technique que lâon peut reconnaĂźtre par lâabondance de maquillage chez les protagonistes. Certaines piĂšces pouvaient durer une journĂ©e entiĂšre ! Le temps pour les artistes de dĂ©peindre l’atmosphĂšre si particuliĂšre des salles de la capitale nipponne.

Kabuki, YĆshĆ« Chikanobu, 1886
Les japonaises Ă l’honneur đđ»ââïž
Comme souvent dans l’expression artistique, le corps fĂ©minin est adulĂ©, et il sera un sujet de choix pour les estampes. On peut y voir les « maisons vertes » du quartier de Yoshiwara. CachĂ©es derriĂšre les bambous on y trouve les fameuses Geisha et autres courtisanes rĂ©putĂ©es pour leur chant, leur beautĂ© et leur don pour la conversation.

Japanese lifestyle đŻ
Les loisirs comme le voyage et la fĂȘte font partie intĂ©grante de la vie japonaise de lâĂ©poque. Câest pourquoi on retrouve beaucoup de ces scĂšnes dans les estampes.

Le culte de la nature đ
Enfin, le culte de la nature est trĂšs prĂ©sent pour les artistes de lâĂ©poque. On connaĂźt la cĂ©lĂšbre vague dâHokusai, qui deviendra mĂȘme un emoji, mais dĂ©couvrez aussi dâautres hommages Ă mĂšre nature avec âŠ

Goten-Yama Hill, Shinagawa on the Tokaido, Katsushika Hokusai, 1858
Japonisant ! đ«đ·
« Quatre ans venaient de suffire au Japon pour attirer toute la clientĂšle artistique de Paris », Ămile Zola, Au Bonheur des dames, 1883.
Et monsieur Zola dit vrai, cette vague japonisante touchera tous les domaines artisitques, de la littérature à la sculpture en passant bien-sûr par la peinture. Un exemple avec Claude Monnet, et ses célÚbres nymphéas, qui empruntera aux japonais une certaine souplesse dans le mouvement et le choix des couleurs.

Un groupe qui aura Ă©tĂ© profondĂ©ment touchĂ© par les estampes nippones est celui des Nabis. De cette influence ils introduiront une simplification des formes et lâabandon de la perspective pour lâintroduction des couleurs vives. Voyez plutĂŽt —ïž

Que vous a inspirĂ© cette vague japonisante ? Envie d’en voir plus ? Rendez-vous actuellement Ă l’Atelier des lumiĂšres pour profitez d’un spectacle unique au monde « JAPON RĂVĂ » images du monde flottant qui rĂ©unit les belles nipponnes et les tableaux d’un de leurs admirateurs, le dĂ©nommĂ© Vincent Van Gogh avec la Nuit Ă©toilĂ©e.
Réservation : Activité exposition Atelier des LumiÚres : La nuit Etoilée
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