Accordez-vous un moment de détente au Musée du Quai Branly

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Véritable opportunité de vivre un moment de sérénité, une visite au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac fait toujours du bien. Aujourd’hui, nous abordons l’exposition « La Part de l’Ombre, Sculptures du Sud-Ouest du Congo » qui, par la variété et la beauté des oeuvres présentées, vous ravira. Au cours de la visite vous déambulerez dans les allées où règne le calme, à la découvertes de masques, de statuettes et d’objets, pour certains, méconnus du public. C’est avec plaisir que vous vous laisserez charmer par les couleurs, les formes, les détails minutieux des oeuvres présentées. Pendant le parcours, le temps est comme suspendu. Le musée, véritable espace de paix et de bien-être, vous sortira de votre quotidien et de Paris.

Statue de lion
© Béatrice Cadilhac

Des objets qui gardent encore une part de mystère

L’exposition met en avant une série d’objets créés entre la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle dans le Sud-Ouest du Congo.

Si nous disposons d’informations concernant certains objets des cultures africaines, d’autres ont été « oubliés » ou peu étudiés par les ethnologues. C’est pour cela que l’exposition se propose de mettre en lumière ces « zones d’ombre ». A la faveur de la présentation de chercheurs qui ont oeuvré à la diffusion de la connaissance des cultures africaines, le musée explique la méthodologie descriptive et analytique utilisée par les scientifiques afin de décrypter les usages : l’étude de l’objet en général et de ses détails : couleurs, motifs représentés, gestuelle… L’analyse des couleurs est une source précieuse de renseignements concernant l’origine ethnique : les oeuvres pouvaient « voyager ». En effet, il n’était pas rare de découvrir que des statuettes utilisées par un groupe avaient un style très proche de celles d’un autre.

Les masques, des créations à admirer

Toutes les cultures présentées n’en ont pas fait l’usage, cependant les masques tiennent une place de choix dans l’exposition : ils étaient de première importance dans l’activité publique. Ils avaient un rôle central chez les peuples pratiquant le mukanda (rite de passage à l’âge adulte pour les jeunes garçons) et lors de l’intronisation d’un chef au pouvoir. Chez les Pende, les masques avaient également un rôle de lien entre les vivants et les morts et étaient portés à l’occasions d’évènements importants. Tels ceux de la commedia dell’ arte, ils représentent des personnages très variés : le chef, le chasseur, la femme coquette, le viellard… Pour le peuple tshokwe, les masques évoquaient des défunts importants ou des ancêtres prestigieux.

Même si certains masques représentent de magnifiques visages de femmes, ils étaient portés exclusivement par des hommes.

Les statues, des objets admirables aux usages multiples

Toutes les cultures présentées firent l’usage de statues dont les pouvoirs de ces dernières étaient révélés à la suite de rites.

Il est possible d’en admirer comportant des vertus thérapeutiques ou protectrices : protection contre la sorcellerie, les maladies et les menaces, guérison, protection de la case du chef et attribution de ses pouvoirs. Elles avaient même un rôle favorable dans la chasse, activité masculine de première importante : le chasseur avait pour rôle de ramener le gibier pour le village ce qui lui conférait une aura de prestige.

© Béatrice Cadilhac
© Béatrice Cadilhac

Les statues ont joué des rôles importants dans l’Histoire et témoignent même d’événements historiques, comme la « révolte pende » survenue au Congo en 1931 !

Les statues ne sont pas les seuls objets sculptés. En effet, la sculpture s’étend à d’autre types d’objets : des armes, des outils, des pendentifs et des sièges que l’on prend plaisir à admirer au fil des vitrines pour leur raffinement et leur beauté.

© Béatrice Cadilhac

Les oeuvres proposées par le musée du Quai Branly témoignent de la diversité et de la richesse culturelle de ce territoire qui s’étend sur une superficie de la taille d’un pays européen et qui a encore de nombreux secrets à dévoiler.

Une exposition dont on ressort serein et enrichi !

Exposition à découvrir jusqu’au 10 avril 2022

« La part de l’ombre »  Exposition au Musée du quai Branly – Jacques Chirac, 37 Quai Branly, 75007 Paris

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