Zoom artiste : L’avant-gardiste Tamara de Lempicka

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L’exposition « Pionnières. Artistes dans le Paris des années folles » est une excellente occasion de redécouvrir l’artiste Tamara de Lempicka (1898-1980). 

Tamara de Lempicka est née en Pologne à Varsovie, a grandi en Russie, a vécu à Paris puis a du émigrer aux Etats-Unis. Elle a peint les femmes modernes et indépendantes de son temps et a incarné en peinture le mouvement art déco.

Une arrivée à Paris

Après avoir suivi un enseignement artistique à l’Académie des Beaux-Arts de Saint Petersbourg, elle gagne Paris au lendemain de la Première guerre mondiale, où elle commencera sa carrière de peintre.

Elle développe son art et installe son atelier dans le 14e arrondissement de la capitale, plus précisément dans le Montparnasse, quartier qui compte à ce moment-là de nombreux artistes.

Son atelier, rue Mechain Paris 14è

Une femme qui s’assume

Résolument avant-gardiste, Tamara de Lempicka n’a jamais nié ses liaisons amoureuses avec des femmes, parmi elles l’écrivaine Colette. C’est une femme libre et sans tabou. Elle vit la vie qu’elle souhaite mener sans se soucier du regard de la société. Elle a d’ailleurs été prise pour un homme lorsqu’elle a présenté sa toile Perspectives en 1923 représentant deux femmes nues et évoquant le désir féminin. L’artiste n’hésite pas à « redéfinir » des codes tant esthétiques que moraux.

Une oeuvre qui symbolise les années folles

Cette période éphémère d’entre deux guerres est marquée par la légèreté et l’audace. Tamara de Lempicka en est une des représentantes. La vie même de l’artiste exprime cette volonté des femmes des années 30 de se libérer du patriarcat.

Même si elle n’a pas produit une grande collection d’oeuvres (environ 150), son style classique et néo-cubiste la rend identifiable. On reconnaît les lignes droites propres à l’Art Déco très populaire à l’époque. Ses couleurs sont vives et les portraits extrêmement raffinés. Ses toiles représentent des femmes modernes affranchies des dictats de la mode et de la société. Les regards sont particulièrement expressifs et révèlent un caractère affirmé. Elles choisissent comment s’habiller et n’hésitent pas à reprendre des codes vestimentaires masculins.

Puis, la Seconde Guerre mondiale éclate et cette période d’ébullition intellectuelle et artistique s’éteint.

Tamara de Lempicka – Tamara dans une Bugatti verte est un autoportrait de l’artiste Tamara de Lempicka, qu’elle a peint à Paris en 1929.

Tombée dans l’oubli, son oeuvre sera redécouverte dans les années 70. Tamara de Lempicka occupe maintenant une vrai place dans l’art du xxe siècle. L’influence de Tamara de Lempicka est toujours présente. La chanteuse Madonna a notamment fait référence à ses oeuvres dans certains de ses clips.

« Pionnières. Artistes dans le Paris des années folles », Exposition au Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard 75006 Paris

Jusqu’au 10 juillet 2022

« Jeune fille en vert » ou « Jeune fille aux gants » Tamara de Lempicka – 1930 (Centre Pompidou) – L’un des tableaux les plus célèbres de Łempicka. Le vert juteux de la robe attire immédiatement l’attention, il semble jouer le rôle principal et est la raison de la popularité généralisée de l’œuvre.

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